Après trois albums qui ont petit à petit fait monter la
notoriété du groupe jusqu'à en arriver au statut
qu'il a aujourd'hui acquis, à savoir un groupe fidèlement
suivi par la presse spécialisée et par des fans
spécialisés eux aussi, Mouth Of The Architect s'essaie au
format court.
Sur Quietly, leur dernier album en date, le quintette montrait qu'il
avait du chien en mariant délicatesse féminine et
machisme incongru. Niveau structure, le groupe y impressionnait
également, menant l'auditeur d'un bout à l'autre de leur
saisissant album par des riffs complètement barrés. Et
sur ce nouvel EP, c'est toujours le cas. Pour dresser le topo, on
retrouve encore des traces d'Isis, un chant monolithique genre Scott
Kelly et Joe Lester d'Intronaut qui vient prêter main forte au
groupe à la basse. Par contre, il y a deux-trois petites choses
qui clochent cette fois-ci. On n’est par exemple pas trop fan de
longues intros aux textes cul-cul-la-praline (« The Sun Goes
Down... ») qui se muent ensuite doucement en une sorte de
trip pour épileptiques bipolaires, ni n'est-on forcément
amateur du son relativement médiocre de l'enregistrement live de
« Restore ». La cohérence des quatre
morceaux fait par ailleurs plus de ce The Violence Beneath un patchwork
aux titres à qualité variable qu'un véritable EP
abouti et homogène.
On le répète : de par son approche intéressante
des orchestrations et de la composition, Mouth Of The Architect est
loin d'être chiant. Mais on s'attendait à quelque chose
d'un peu plus harmonieux et trippant que ça.
Site : http://www.myspace.com/mouthofthearchitect
Gilles Der Kaiser