Noirceur macabre, ô douce prière nocturne… Lorsque tout ne devient plus qu’un cadavre décharné, un corps piteux et cadavérique, rampant et dégueulasse, agonisant et lancinant. My Silent Wake se résume à ça… l’expression tourmentée d’une âme en peine, qui, à travers les vomissements d’un chant profondément écorché, se torture à l’aide de riffs lents, aliénants, gras mais également d’harmonies et d’arpèges à la sensibilité troublante, créant l’antinomie du malsain. L’antithèse du déséquilibre.

Partageant des liens de sang mais également une vision de l’art (sans tourner au mimétisme péjoratif) avec les dieux My Dying Bride, les Anglais de MSW délivrent un Doom/Death accablant et dépressif, à la lourdeur poisseuse, parfois en évoquant Celtic Frost (le génial « Father ») ou en incorporant des soli et des parties de piano à la magie des plus déstabilisantes (« Bleak Endless Winter »). Froide et profondément glauque, la musique de Et Lux Perpetua est comme un poison lent et insidieux pénétrant vos veines et, petit à petit, devenant létal. Il est l’incarnation d’un cauchemar éveillé et la matérialisation de ce que vous n’oseriez pas imaginer voir lorsque vos yeux s’ouvriront de nouveau.

Quant au chant clair, entre plaintes et tentatives de pardon, il est le dernier lien d’humanité restant encore à cette entité livide qui nous crache son désespoir… désespoir qui, inéluctablement, emplit votre âme de ses relents les plus noirs…

Site : http://www.mysilentwake.co.uk

Site : http://www.myspace.com/mysilentwake

Eternalis