Le groupe l'avait annoncé un peu avant la sortie de l'album : Self Preserved While The Bodies Float Up serait plus lourd que leurs travaux précédents. Si on se doutait bien qu'Oceansize n'était pas pour autant passé du Prog-Post-Rock qu'on leur connaissait au Death Métal, force est d'admettre que ce nouvel album fait en effet jouer les Mancuniens sur des terres relativement nouvelles. Mais à l'adjectif de lourd, nous préférerons ici celui de corrosif, voir de noisy.
L'album s'ouvre sur les larsens de “Part Cardiac“, un titre presque bruitiste, abrasif, à l'instrumentation suspendue, relâchant une énergie et une vivacité nouvelles. L'impression se confirme avec “Build Us A Rocket Then...“, speed, mais également caractéristique des créations d'Oceansize, puisqu'il fond également des plans pop et atmosphériques. Donc, que les fans de la première heure se rassurent : Oceansize traduit aussi toujours son attirance pour la douceur et le progressif. Il y parvient même avec plus de confiance ; les orchestrations sont plus grandioses, tandis que les plans catchy le sont davantage (“Silent/Transparent“). Le groupe n'a donc pas radicalement changé, mais se montre plus adulte.
Sur ce 4ème album, Oceansize réaffirme une réelle identité. Et quitte à ne pas réussir à s'inscrire dans un courant ou dans une scène définie, autant faire les choses à sa façon et en être fier. Et ça, ça fait longtemps qu'Oceansize l'a bien compris.
Site : http://www.myspace.com/oceansizeuk
Gilles Der Kaiser