The Dark Saga. Une nouvelle épopée est sur le point de se terminer, dans la furie et la guerre. La première quadrilogie, aujourd’hui culte, de Rhapsody (Of Fire), retraçant le concept de l’épée d’émeraude, posa les bases de tout un genre : le speed symphonique typé BO de films. Suite à quatre albums (et un EP) cultes, une nouvelle saga commença, par le soporifique « Symphony Of The Enchanted Lands II » et perpétuée par le très osé « Triumph Or Agony », s’éloignant complètement du Metal pour un voyage onirique, majestueux et dépaysant, où les orchestrations n’avaient jamais été aussi monstrueuses.
Quatre ans plus tard, et suite à de nombreux problèmes légaux avec leur ancien label, Rhapsody Of Fire revient exactement là où on ne l’attend pas. Car là où tout le monde s’attendait à voir le groupe continuer dans son orientation de plus en plus film-score et moins Metal, c’est une véritable bombe atomique que nous livrent les Transalpins avec The Frozen Tears of Angels. Probablement même l’album le plus extrême, sauvage et guerrier de sa carrière, marqué par des riffs d’une fluidité et d’une rapidité retrouvées, d’une maîtrise parfois oubliée, le tout accompagné par une production exceptionnelle et des arrangements symphoniques plus dantesques que jamais. Rhapsody Of Fire tient peut-être ici, dans ses mains, l’aboutissement de tout un style : celui qu’il a lui-même instauré.
L’impressionnant « Dark Frozen World » ouvre le bal (cette narration de Christopher Lee !!) dans une atmosphère sentencieuse, épique, grandiose… La jouissance parcourt rapidement notre corps, les chœurs sont monumentaux, les arrangements symphoniques sublimes. « Sea Of Fate » détruit tout sur son passage comme à la bonne vieille époque, avec son refrain mémorisable, ses riffs speed et des soli à donner le tournis. Sur ce point, on remarquera également que Luca Turilli a beaucoup travaillé ses interventions, souvent inattendues, tandis qu’Alex Staropoli prend aussi beaucoup plus de place derrière les claviers, moins systématiquement symphoniques. L’incroyable « Reign Of Terror » dévoilera le morceau le plus brutal (mon dieu, ce riff !!) de leur carrière, entre un blast démentiel, les hurlements animaux de Fabio Lione et des orchestrations plus noires et intenses que jamais. « On The Way To Ainor » continue dans une voie très agressive, presque extrême, mêlant une rapidité furieuse à des chants lyriques impressionnants, tandis que le titre éponyme de douze minutes conclut cette épopée grandiloquente dans un virage plus mélodique, plus connu des Italiens.
Rhapsody Of Fire vient de donner vie à un monstre, un album déjà crucial dans sa carrière. Un opus qui, clairement, se pose concrètement comme la finalité d’un genre que l’on croyait en bout de course. Plus personne n’y croyait, Rhapsody l’a réalisé… son ultime chef-d’œuvre !
Site : http://rhapsodyoffire.com
Site : http://www.myspace.com/rhapsodyoffireband
Eternalis