Difficile de différencier aujourd’hui Rob Zombie musicien du Rob
Zombie réalisateur. Pourtant, c’est bien dans la première
catégorie que le monsieur s’est formé une réputation
internationale, d’abord en groupe avec White Zombie, puis en solo depuis
presque dix ans. Et après trois longues années d’absence,
il est enfin de retour. Avec un album plus roots, composé rapidement
en six semaines, mais touché par la grâce d’une voix unique.
L’album est assez difficile à cerner lors des premières
écoutes. Plus direct, moins léché que ses prédécesseurs,
il privilégie plus la spontanéité à la surcharge
d’arrangements, avec un côté punk parfois indigeste. Il en
reste tout de même une collection de tubes directs, parfaitement
calibrés, comme « Sick Bubble-gum », « Werewolf »,
« Baby, Werewolf Women Of The SS », délicieusement
rockabilly ou encore « What ». Mais aussi des morceaux
pas très inspirés comme « Mars Needs Women »,
d’un classicisme fatigant. Et surtout la rapidité avec laquelle
l’album a été composé donne des morceaux non aboutis,
où les idées fusent sans malheureusement l’application nécessaire
à les rendre imparables comme « Burn » ou
plus généralement la fin de l’album. Un manque d’application
surprenant, d’autant que les clefs de la réussite étaient
bien là pour donner à chaque morceau une saveur irrésistible.
Si dans l’ensemble, au-delà du côté très américain
de l’ensemble, l’album reste une réussite, quelques irritants viennent
gâcher le plaisir d’écoute. Peut-être aussi sommes-nous
devenus trop exigeants avec Rob Zombie. Mais il n’avait qu’à être
moins bon avant.
Site : http://www.robzombie.com
Site : http://www.myspace.com/robzombie
Geoffrey