Retour en grandes pompes pour ce groupe chilien qui débarque avec un troisième album produit par le réputé David Prater (producteur de Images And Words de Dream Theater). Pour un groupe de metal sympho un peu prog’, ça aide. Ça aide, mais ce n’est toujours pas suffisant, car à vouloir assurer, Six Magics se montre bien trop timide pour se faire remarquer.
Si le metal symphonique du groupe désormais mené par la chanteuse Elyzabeth est bien produit et composé, il reste assez convenu et très frustrant. En fait, les seuls moments excitants sont ceux où le groupe se lâche, soit en étant un peu plus méchant (« Lies And Rules ») soit en étant franchement mélodique et original (« It’s Not The Way »). Le reste du temps, les riffs sont très basiques, anodins et les mélodies téléphonées. Idem pour les passages qui se veulent progressifs et qui sont en fait très classiques.
Bref, en dehors de quelques coups d’éclat, on s’ennuie. Ils ont apparemment le potentiel, reste à l’exprimer en se lâchant un peu plus. [Yath]
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Les groupes chiliens sont rares, encore plus avec la qualité qu’ont affiché les membres de Six Magics sur leurs précédents opus, notamment un Secrets Of An Island qui rivalisait avec Rhapsody Of Fire en termes d’intensité et de créativité. Mais les choses ont changé et c’est aujourd’hui la seule Elyzabeth Vasquez qui s’occupe du chant, tandis que le groupe a affirmé sa personnalité, sans pour autant renier son passé.
Behind The Sorrow, produit par l’ex-producteur de Dream Theater (David Prater), est propulsé par un son dantesque et très puissant, mettant parfaitement en avant la direction plus progressive de ce nouvel album. « Run » ouvre l’album avec puissance, Elyzabeth distillant des vocaux chauds et rauques, tandis que les riffs assenés par les Sud-Américains écrasent l’auditeur sous un mur écrasant (répétition). Un break magnifique d’inspiration se voit parachevé par un solo évoquant Angra, entre mélodie et technicité. Très varié, Behind The Sorrow passe de compos plombées et lourdes (« No Time To Grieve », « Lies And Rules ») à des tempos beaucoup plus lents, voire hypnotiques (le splendide et intriguant « They »), toujours appuyé par une maîtrise technique sans faille et une inspiration devenue rare dans le power à tendance progressif actuel.
Comme une symbiose entre la lourdeur d’un Dream Theater et la musicalité d’un Angra, Six Magics offre une alternative intéressante à une scène en mal de renouveau et, sans encore être parfait, parvient à dessiner avec encore un peu plus de caractère une personnalité qui ne demande que l’appuie du public. [Eternalis]
Site : http://www.myspace.com/sixmagics
Yath & Eternalis