Ne vous y trompez pas, mettre ce double DVD dans votre platine est déjà un miracle en soi. Voir les 4 groupes (ou 4 des groupes) fondateurs du Thrash Metal partager l’affiche, 30 ans après leurs débuts, et dans cette configuration, pouvait même sembler inespéré au départ. Anthrax, Megadeth et Slayer jouent chacun 1h (DVD 1) et Metallica, évidemment, se fend d’une tête d’affiche et d’un show de 2h. Premier miracle, puisqu’à la base, Mustaine (Megadeth) refusait catégoriquement le principe d’une tête d’affiche sur une telle date. Mais apparemment, l’ampleur d’un tel évènement a fini par avoir raison de sa fierté. Et tant mieux car ce show est réellement mythique.

ANTHRAX lance les hostilités avec un set puissant, énergique et totalement FUN. Quel plaisir de retrouver les « Got The Time », « Indians » et « Metal Thrashing Mad » ! MEGADETH déboule ensuite sous une pluie monstrueuse et le ton devient plus sérieux. Après un simple « Hello », Dave et sa bande envoient la sauce et le public devient réellement dingue. Peut-être un peu trop coincé mais diablement carré et efficace ! Avec SLAYER, le soufflet retombe un peu, la faute à une interprétation très statique et un peu monotone. Peu importe, les classiques se chargent encore une fois de mettre tout le monde à genoux.

Et c’est donc METALLICA qui clôture la soirée, avec une certitude qui se dessine dès les premières notes de « Creeping Death » : c’est clairement LE plus grand groupe de scène au monde ! La tête d’affiche est évidemment méritée et les Mets déroulent, avec une facilité arrogante et une joie communicative. Inutile de passer en revue la setlist, il n’y a que des grands moments. Le point d’orgue de ce show est évidemment le titre « Am I Evil » de Diamond Head, interprété par tout le monde (sauf les musiciens de Slayer qui, en dehors de Dave Lombardo, ont décidé de ne pas monter sur scène). La chanson n’a rien d’exceptionnel en soi (quoique ce morceau soit probablement un des meilleurs titres de Heavy jamais composés) et on retiendra surtout la photo collective et le grand câlin entre Dave Mustaine et Lars Ulrich.

En plus de ces 5h de concerts, vous aurez droit à un documentaire backstage d’une heure, avec des images intéressantes de discussions (Dave et Lars, encore eux, qui parlent bambins), de préparation et de blagues (sous-titres français disponibles). Il faudrait à peu près 3 Metal Obs’ pour décrire cet objet gargantuesque de près de 6h, mais vous avez déjà compris le topo : INDISPENSABLE !

Yath