Meshuggah a révolutionné le Metal. Ce n’est un secret pour personne aujourd’hui… mais quel bonheur de voir que des groupes intelligents parviennent à repousser encore plus loin les limites instaurées par les maîtres investigateurs. Si The Dillinger Escape Plan se dégageait de la masse pour sa schizophrénie et sa folie pure, War From A Harlots Mouth se rapproche d’un alliage entre ces deux métaux purs, la furie ultra rapide du second avec la schizophrénie, la lourdeur et la noirceur du premier. Comment ne pas jouir face à une déflagration sonore telle qu’ « Insomnia » ?

Ultra rapides, d’une brutalité folle mais surtout d’une technicité affolante, les Allemands distillent une musique aussi démentielle que complètement schizophrénique et dégueulasse, comme le démontrent ces lignes de basses monstrueuses et claquantes, ces riffs tordus et assommants joués à la 8 cordes et surtout ce cinglé de Nico Webers derrière le micro. MMX vous plonge dans les méandres d’une psychologie déviante, d’un esprit où l’espoir n’a plus sa place, en proie à la plus profonde et irrémédiable des pathologies psychologiques. Des arpèges mélodiques, mais d’une obscurité abyssale, apparaissent de ci de là dans des compositions exceptionnelles de maturité, de fluidité, de violence et de créativité. « Sleep Is The Brother Of Death » s’enfonce dans une atmosphère profondément psychédélique et répétitive (bordel, ces lignes de basse en slap…), « Cancer Man » ne semble être que le râle de souffrance d’un exilé d’asile tandis que le chaotique « Inferno III/VI » se permettra de mettre fin à vos souffrances auditives et neuronales…

Un monstre… vous êtes en présence d’un monstre… et les séquelles sont d’ores et déjà irrémédiables pour votre esprit malade…

Site : http://www.myspace.com/warfromaharlotsmouth

Eternalis