Ten Stones portait bel et bien son nom, étant nettement plus rock que ses prédécesseurs, laissant ainsi de côté (dans la forme) les élucubrations dark folk fondatrice de Woven Hand, pour replonger (dans l’esprit) au milieu des belles années de 16 Horsepower.
The Threshingfloor brode ici les faces abruptes de la roche pour la façonner en une statuette spirituelle, ouvrant à l’entendement et au recueillement. Ressourcement et retour dans des rythmes et mélodies amérindiennes, médiévales et country. Du blues indien joué sur les berges des douves d’un château européen. Mélancolique, sombre et empli de recueil méditatif. On se laisse transporter par les fumées d’encens qui émanent de ces douze magnifiques nouveaux titres, dont une reprise « stone age » ténébreuse de « Truth » de New Order.
The Threshingfloor se ligote naturellement comme le nœud manquant entre l’irremplaçable Mosaic et l’hasardeux Ten Stones. Un sixième album tissé par les mains autodidactes et la voix ténébreuse de David E. Edwards, brodant en compagnie de Pascal Humbert (ex-16 Horsepower) et Ordy Garrison (Slim Cessna’s Auto Club), un nouveau chapitre homogène et occulte de Woven Hand, certes familier, mais au travail du point particulièrement minutieux.
Site : http://www.myspace.com/wovenhand
Gaet’