C’est au moment où Benoît XVI reconnaissait enfin l’utilité du port du préservatif dans les relations sexuelles (après la fidélité et l’abstinence, of course !) que le groupe de Black Metal italien le plus proche géographiquement du Vatican publia sa cinquième offrande. Toujours accompagné du batteur norvégien Bård G. Eithun aka « Faust », le bassiste/claviériste et fondateur Malfeitor Fabban s’est désormais adjoint les services du nouveau guitariste Hell:I0:Kabbalus (Nysrok Infernalien étant parti dans des trips Electro-Dark SM avec Harshlizer…). Le combo romain récidive donc quatre ans après le sombre Generator qui se voulait moins synthétique. D’une certaine manière, Aborym renoue ici avec les sonorités Electro d’antan qui le caractérisaient. Une ambiance schizophrène s’installe alors doucement mais sûrement dès l’intro. La production sonore, signée Emiliano Natali aux Fear No One Studios avec l’aide de Marc Urselli (Lou Reed, Eric Clapton…), est réussie. Fabban se charge désormais entièrement du chant, Prime Evil et Attila Csihar (Mayhem) n’étant définitivement plus de la partie. A cela s’ajoute une cohorte d’invités (Karyn Crisis, Ephel Duath…). Malheureusement, certains passages demeurent maladroits et le concept aurait mérité d’être traité avec plus d’emphase... On ne peut cependant blâmer Aborym de vouloir expérimenter (saxo, synthé, chœurs, etc.) dans cette scène Black Metal actuellement plutôt moribonde.

Site : http://www.myspace.com/aborym666

Seigneur Fred