Les Anglais de Manchester ont mis 3 ans pour produire cet album mais sa durée explique tout : près de 2 heures ! The Octopus est composé de 2 CD sur lesquels on peut trouver des sons « space » et des tonalités purement Prog’ qui côtoient parfois le Heavy Metal. On navigue dans un univers sombre et sinistre. L’esprit de l’auditeur aura pourtant du mal à ne pas se laisser distraire car au final, aucun morceau ne se dégage vraiment du lot. Toutefois, « Planets Of Insects » ou « The Sick Rose » tentent de se démarquer. On ressent d’ailleurs clairement l’influence de Tool sur le 2ème CD où le chant de Sel Balamir évoque celui de Maynard Keenan. La volonté du groupe de créer un album épique est claire mais il est difficile de dire qu’il y soit parvenu. On ne peut néanmoins pas lui reprocher cette prise des risques. Les fans d’Amplifier y verront un chef d’œuvre, les groupes de Rock progressif un album impressionnant qu’ils essaieront de surpasser, et les autres, les amateurs de rythmes plus accrocheurs et bruts, une masse de 16 morceaux indigestes.

Sophie Carron