Réduire Between The Burried And Me à un simple groupe de potes jouant du Deathcore à capuche serait aller un peu vite en besogne. D'abord parce qu'ils savent parfaitement aller au delà du riff chiant et démonstratif. Ensuite parce que ces trois nouveaux morceaux sont tellement bien arrangés qu'on s'y perd très agréablement, la petite demi-heure que dure The Parallax : Hypersleep Dialogues passant en un éclair. Tout s'enchevêtre, se répond et se suit à merveille. La prod', si elle ne fait pas basculer BTBAM dans une modernité grotesque, est d'une franche limpidité qui sert la musique en la magnifiant. Premier volume d'un diptyque, la galette débute sur un piano digne d'un Hitchcock marié à un chœur féminin au chant angoissant. S'en suit un plan ultra-technique et chaotique, du chant clair (qui fonctionne à merveille, sans faire basculer le combo dans le mielleux) et des riffs par milliers tous plus prenants les uns que les autres. Qu’il flirte avec la valse (oui, oui), le post-Rock (l'intro de « Lunar Wilderness ») ou le Deathcore plus conventionnel, BTBAM vous balance un véritable mur de son dans la gueule.
Gilles Der Kaiser |