Death
Death
The Sound Of Perseverance (réédition) (2011)
genre : Death Metal Technique
9/10
Relapse / PIAS


Difficile de trouver des détracteurs de Death et de son leader incontesté Chuck Schuldiner. C’est vrai que depuis sa disparition, le compositeur de génie est réellement entré dans légende du Metal. Chacun a son album préféré de Death et ce fait assez rare souligne deux choses : tous les albums sont d’un niveau exceptionnel et susceptibles de toucher le fan au plus profond de son âme. Le culte de Chuck S. vient sûrement de là : il a su susciter une émotion forte à chaque fois qu’il a sorti un disque. Il est donc impossible de parler de Death sans s’impliquer personnellement.

Pour moi, The Sound Of Perseverance est l’album ultime de Death. De « Death », le groupe, mais aussi de « Death », le genre musical. Alors évidemment, je vous entends déjà hurler à l’outrage, mais le fait est qu’avec ce dernier album, Chuck est allé au bout du bout de ce que pouvait représenter le Death Metal technique. On est ici à la limite du Prog’, avec une musicalité incroyable et une technique imparable. C’est finement composé, poignant, puissant… Des hymnes à gogo et une intensité rare dans le chant de Chuck rendent cet album encore plus touchant après la mort tragique du mythe. Le temps à fait son œuvre et l’impact de titres comme « Spirit Crusher », « Bite The Pain » ou « To Forgive Is To Suffer » est toujours le même. Tout est donc réuni pour faire de ce disque un classique parmi les classiques, et cette réédition, même si elle peut sembler opportuniste, reste indispensable. Le remastering ne fait presque aucune différence et restitue fidèlement le son tranchant et précis originel. Les bonus, eux, sont plus intéressants. Alors que les versions démos très finalisées sont anecdotiques, celles qui sont plus primitives, elles, valent le détour. La raison est simple : elles permettent de mesurer l’importance de l’équipe de choc qui accompagne Chuck S. sur ce disque, notamment la section rythmique composée de Richard Christie et de Scott Clendenin, qui donne une autre dimension aux compos.

Une réédition gourmande et une excuse parfaite pour ce repasser cet album de légende.

Site : http://www.emptywords.org/

Yath