Doogie White a en commun avec Joe Lynn Turner d’avoir travaillé avec 2 légendes de la guitare connues pour leur personnalité très affirmée : Ritchie Blackmore (Rainbow) dans les 90’s et Yngwie Malmsteen plus récemment. Et même si le chanteur écossais a raté le coche lors d’auditions majeures (Pink Cream 69, Iron Maiden), il peut tout de même se targuer d’avoir contribué au renouveau de vielles gloires de la NWOBHM et au succès d’une paire de tribute-albums. As Yet Untitled, son premier album solo, est une réussite sur bien des points. Sa voix de lover avec zéro grain serait à même de faire merveille dans l’AOR mais c’est dans le Hard Rock classique que Doogie a choisi d’officier. Bien lui en a pris : les compos en béton, parfois calquées sur AC/DC, Dio ou encore Whitesnake, sont un véritable régal. La qualité d’exécution est irréprochable, mais avec Pontus Norgren (guitare), Derek Sherinian (claviers), Neil Murray (basse), Patrick Johansson (batterie) et bien d’autres en renfort, le contraire eut été étonnant. Seule ombre au tableau : le son en carton du mp3 promo bride le plaisir d’écoute et pourrait bien pousser un jour les chroniqueurs débordés à n’accepter que les CD au format pcm pour faire le tri.
J. C. Baugé |