Boris, c’est n’importe quoi. Et c’est pour ça qu’on adore. En plus de 4 disques qu’il va sortir coup sur coup, le power-trio nippon débarque avec un DVD live, filmé chez lui, à Tokyo en 2008. Au menu : un concert de 11 titres donnée à la fin de la tournée Smile et des images « bonus », 3 chansons tirées d’un autre show donné dans un club. Le menu est simple et le concert démarre immédiatement : l’esprit est psychédélique à mort sur « Flower Sun Rain » qui ouvre les hostilités. La montée en puissance de ce titre est parfaite pour lancer un concert, d’autant plus que le solo démentiel de Wata déchire tout. Le son est super gras, lourd et bordélique. Du Boris tout craché, avec une mise en image correspondante : plans rapides et saccadés, lumières agressives et fumée (le terrible « Lazer Beam »). On veut aussi rentrer dans l’arène ! La majorité de la setlist est d’ailleurs très rock, et c’est ce qui rend les moments plus psyché géniaux (« Rainbow, chanté par une Wata qui va ensorceler l’audience). Pour finir le show, Boris plonge la salle dans le noir, avant de réveiller tout le monde avec des lights, de la fumée et un déluge de notes (le très épique « … », tiré de Smile, plus de 20 minutes au compteur). Joli coup. A ce stade, les choses sont claires : Boris a littéralement décollé, et il a kidnappé le cerveau de tous les spectateurs. Certains estiment que Boris est un monstre opportuniste de l’underground des musiques indé, qu’ils cachent leur nullité musicale derrière une coquille creuse et branchée (des éditions vinyles, des sorties et des splits dans tous les sens…). Mais à la fin de la journée, pour un groupe de rock, il n’y a qu’une vérité : celle de live. Et à ce petit jeu-là, Boris prouvent leur valeur haut la main.

Site : http://homepage1.nifty.com/boris

Site : http://www.myspace.com/borisdronevil

Yath