On peut avoir été le guitariste de Napalm Death, de Carcass, et être le nouveau chantre du Hard Rock calibré 70’s. Pour la 6ème fois, Bill Steer vient nous rappeler avec son trio (Greyum May à la basse et le fidèle Ludwig Witt de Spiritual Beggars à la batterie) que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes. Sans parler bien sûr de révolution, signalons aux fans du premier album illuminé des interventions Blues-Rock de Leo Smee à l’orgue que le son du groupe a tout de même évolué vers plus de clarté et de simplicité. Ainsi, tous les titres reposent sur des riffs rugueux et un beat joué sans artifice, que ce soit sur l’ultra-classique « Soul Saviour » et sa cloche syncopée, « Bright Lights » et son solo très cool en legato, ou encore l’exotique « Arabesque » et ses parties de slide. Côté chant, même si on note quelques tics sympas à la Vince Neil des débuts, Bill manque un peu de folie, mais ce n’est pas nouveau, dont acte. Double Diamond est l’exemple typique d’un album à acquérir en vinyle pour le laisser crépiter sur une Technics 1200 Mk II… Un petit plaisir audiophile qu’il ne faut pas bouder.
J. C. Baugé |