Hellfest 2010
Various Artists (2011)
genre : Hard, Metal, Death Et Black
8/10
Metallian / Season Of Mist


A l’instar de ses prestigieux festivals concurrents outre-Rhin Wacken et Summer Breeze, le Hellfest propose chaque année un DVD des meilleures moments de sa dernière édition. Si l’affiche 2010 était particulièrement dantesque, il ne faut pas pour autant s’attendre à visionner ici des extraits des prestations de Kiss, Alice Cooper, ou autre Twisted Sister. Les droits de diffusion de ces mastodontes américains ne se monnayant pas facilement, le Hard Rock classique haut en couleur a été gentiment mis de côté.

Qu’à cela ne tienne : la production a recentré les débats sur des groupes valeureux et prometteurs en casant pas moins de 30 titres complets (+ 14 autres audio sur CD). Sur les trois jours, les quatre scènes (les deux principales, plus les chapiteaux Rock Hard et Terrorizer) sont ainsi représentées dans l’ordre anti-chronologique. Et on ne boude pas notre plaisir d’annoncer que c’est la nouvelle garde du Metal français qui nous a véritablement scotchés sur place : Gorod et son Death technique extraordinaire, Otargos - dans une moindre mesure - à grands coups de blasts et de riffs malsains à la 8-cordes et surtout… Tamtrum qui a pris tout le monde de court avec son Indus décadent formidablement mis en avant par deux « Garage Babes » topless (une paire refaite sur les deux, si je ne m’abuse). Les bonnes surprises venant de Sepultura (excellent boulot de Jean Dolabella, batteur au top s’il en est), Walls Of Jericho (Candace Kucsulain branchée sur 220 pendant que ça pogote sec dans les premiers rangs), Loudblast, Y&T, Nevermore, Freak Kitchen et The Dillinger Escape Plan éclipsent fort heureusement la contre-performance de Fear Factory et les shows anecdotiques de Sick Of It All, Tankard, Asphyx, Sworn Enemy, General Surgery et Saviours… Mais chacun se fera sa petite idée selon sa sensibilité.

Techniquement, le parti pris du tout live sans blabla est plutôt bien vu : on se concentre ainsi sur l’essentiel. Aussi faut-il que la qualité d’image suive, or celle-ci manque parfois de piqué (on s’habitue un peu trop vite à la HD finalement), et une caméra sur grue au-dessus des premiers rangs n’aurait pas été de trop pour dynamiser les prises de vue. En tout cas, ce DVD ravive tant de merveilleux souvenirs qu’il se révèle quasiment indispensable… Et quel appetizer pour l’édition 2011 !

Site : http://www.hellfest.fr

J. C. Baugé