Bliss Of Solitude et Silent Ruins, avaient enfin permis à la formation suédoise d’acquérir ses lettres de noblesse parmi l’élite du Doom Metal. Formé pourtant à l’aube des années 90’s sous le nom d’abord de Forlorn, le quartet a toujours aimé prendre son temps (normal pour du Doom) mais dernièrement il a apparemment décidé de battre le fer tant qu’il est chaud. Et ce n’est pas un mal tant ce cinquième opus est mélancolique et froid comme un hiver le long de la Baltique chez eux à Gävle, au centre de la Suède. Evoluant toujours dans un Doom Metal lyrique et mélodique, c’est avec délice que l’on se délecte de ces petites perles, excellemment produites (merci Jens Bogren/Fascination Street Studios). Le chant, majoritairement clair, de Daniel Bryntse envoûte toujours autant et c’est là l’un des atouts majeurs d’Isole. La section rythmique n’est pas en reste, le jeu de batterie, carré et précis, de Jonas Lindström instaurant une certaine rigueur rythmique qui évite tout ennui étant donné la longueur des chansons. Aussi, le guitariste Crister Olsson s’essaie davantage aux grunts Death accentuant le contraste dans ces longs voyages funestes. Isole continue donc de forger son propre sillon, toujours plus sombre, mais il ne peut se détacher complètement de l’influence de ses aînés comme Candlemass à l’écoute de « The Lake » par exemple, groupe culte avec qu’ils ont inévitablement grandi.

Site : http://www.myspace.com/isole

Seigneur Fred