On attendait beaucoup de ce nouveau skeud après Revelation, certifié platine en 2008 et qui avait relancé la carrière de Journey. Sécurité maximale pour la diffusion du nouveau CD : seulement une écoute en streaming a été autorisée pour la presse. Parano les cocos ? Devoir chroniquer des morceaux compressés à partir du PC, quelle plaie ! Et pourtant, malgré ces mauvaises conditions, il nous faut ranger toutes nos invectives au placard. L’album est bon, et même excellent. La paire Neal Schon / Jonathan Cain a retrouvé toute sa verve en matière de compositions et le jeune chanteur Arnel Pineda confirme tout le bien qu’on pensait de lui depuis Revelation. Attaqué sur son terrain par une pléiade de jeunes loups aux dents longues (Vega, Myland…), le groupe n’est pas tombé dans le piège, il connaît trop bien les ficelles. Journey remet les pendules à l’heure une fois pour toutes, proposant ce qu’on appelle du massive A.O.R., soit un hard FM de haute qualité, très Pop mais aussi très Rock. Cet album contient douze singles, douze chansons que l’on fredonne volontiers. A chaque instant, il se passe quelque chose d’excitant, que ce soit sur les titres énergiques comme « Chain Of Love », « Human Feel » et « Venus » ou les morceaux plus calmes, l’exemple le plus frappant étant le sublime « Tantra ». Eclipse est déjà n°1 des préventes aux States… Difficile de trouver ici le moindre défaut !

Philippe Saintes