Avec plus de 20 ans d'existence au compteur, Lofofora s'est bonifié avec le temps. C'est le moins qu'on puisse dire à l'écoute de ce 8ème album qui est beaucoup plus Metal et plus sombre que ses prédécesseurs, le côté punk rock et fusion de l'époque étant moins présent. Au niveau des textes, Reuno est toujours autant inspiré. On démarre très fort avec « Utopiste » : batterie rythmée et survitaminée, suivie d'un riff puissant de Daniel « Doudou » qui fait saigner ses cordes. Quatre ans d'attente, c'est long, mais là, le résultat est sans appel. On est pris par les textes de Reuno qui crache du venin à chaque phrase. Le groove imparable et chaloupé d' « Elixir » donne envie de secouer la tête et de se briser la nuque ! La basse claque comme jamais sur cet album. Le nouveau venu derrière les fûts, Vincent, s'est bien intégré au sein de la bande : sa rythmique est plombée et donne un nouvel élan aux compositions, le break de « Les Conquérants », à 3’44, est par exemple tout simplement mortel… La prod est impeccable, tout est parfaitement exécuté et « Un Mec Sans Histoire » est un des meilleurs titres de l'album. Maîtrise parfaite des 11 titres et aucun ennui à l'horizon. Le monstre est lancé, rendez-vous en live... Coup de cœur du mois.
Loïc Cormery |