Loudblast est culte, c’est un fait. Demandez aux gars de Cannibal Corpse,
de Cynic ou encore aux anciens de Death ce qu’ils pensent du groupe et
de Stéphane Buriez, et vous verrez ce qu’ils diront ! Mais
voilà, on est en France et le groupe compte autant de détracteurs
que de supporters, mais une chose est sûre : en 25 ans de carrière,
les mecs n’ont jamais trahi leurs fans. A chaque fois que la motivation
a fait défaut, Stéph’ Buriez et plus tard Hervé Coquerel
(seuls survivants des années 90) ont toujours préféré
mettre le groupe en sommeil plutôt que de sortir de la merde et
de capitaliser sur leur nom. Une honnêteté qu’on salue aujourd’hui,
même si, pour les fans comme nous, il n’a pas toujours été
facile de comprendre certains choix (ex : Clearcut).
7 ans après le décrié Planet Pandemonium (que nous
avons su apprécier pour notre part), revoilà donc Stéph
et Hervé accompagnés d’une nouvelle paire rythmique aux
dents longues et d’un état d’esprit revigoré. Le résultat
est un album sans concessions, mélodique ou brutal selon l’envie,
doté d’un son cataclysmique (le mix du père Tägtgren
est excellent, comme d’hab’), qui, disons-le d’emblée, ne plaira
pas à tout le monde. En effet, les gars ont laissé parler
leur inspiration sans s’occuper du reste, mettant un blast-beat par ci
- et oui !!! – comme sur « Frozen Moments Between Life
& Death », un riff ou un refrain tournant à l’envi
par là (« Emptiness Crushes My Soul », « Nosce
Te Ipsum »), incluant de nombreux gimmicks mélodiques
(ah, ce solo de « Neverending ’Blast » ou encore
le terrible riff de « Hazardous Magic »), ou en se laissant
aller à l’exercice de l’instrumental (« To Bury An Empire »).
Dans l’ensemble, cet album n’est pas ultra brutal et la voix de Stéphane
Buriez plus « naturelle » que par le passé,
ce que d’aucuns reprocheront certainement aux Louds, mais ce serait ne
pas tenir compte des nombreuses accélérations qui jalonnent
cet album, comme sur « The Bitter Seed », titre qui va
faire s’enflammer des fosses entières à coup sûr !
Et puis, quoi de mieux qu’un putain de riff heavy pour faire headbanguer
une salle entière (« Cold Blooded Kind »,
« Towards Oneness ») ?
On est donc prêt à parier ici que Loudblast, comme d’hab’,
va faire râler les sceptiques et les jaloux, mais est-il encore
besoin de l’être quand un groupe est capable de sortir un album
d’une telle qualité après plusieurs années d’absence
et 25 ans de carrière ? Rien que pour ça, ce disque
est un vrai évènement et méritait bien de se retrouver
en album du mois dans nos pages car on est vraiment heureux de revoir
les mecs sur les planches ! Et puis, même si une partie du
public n’a pas toujours été tendre avec eux, force est de
reconnaître que les Louds ont toujours fait ce qu’ils voulaient,
se foutant éperdument de l’avis des uns et des autres ! Ça
fait 25 ans que ça dure et on espère juste que ça
va encore durer longtemps ! Loudblast rules…
Site : http://www.loudblast.org
Will Of Death