Vingt ans, ça se fête, comme dirait l’autre. Et lorsque l’on s’appelle Opeth, autant le faire avec tous ses copains métalleux du monde entier. Aussi, l’année dernière, les Suédois foulaient le plancher de (seulement) six salles pour célébrer, et les deux décennies du groupe, et les dix ans de Blackwater Park, clef de voute de leur carrière.
Aussi, le 3 avril 2010, c’était au Bataclan de Paris qu’Opeth venait fêter son anniversaire, devant une salle comble et dégoulinante de transpiration. Que c’était bon ! Et ce n’est que deux jours après leur passage français que le groupe enregistrait son concert, dans la prestigieuse salle anglaise du Royal Albert Hall, afin d’immortaliser le tout, réflexe tout à fait normal après pareille fiesta. Aussi, ce In Live Concert At The Royal Albert Hall (hommage à Deep Purple), reprend plus ou moins ce qui nous avait été donné de voir au Bataclan, à savoir un concert magique de trois heures scindé en deux parties : l’une reprenant l’intégralité de l’album Blackwater Park, l’autre reprenant un titre de chaque album du groupe dans l’ordre de composition. De quoi passer une soirée bien remplie devant ce DVD, avec en prime, des morceaux peu joués en live enfin immortalisés en image (« Forest of October », « April Ethereal », etc). Niveau réalisation, il y aura peu à redire : Opeth nous avait déjà habitués à du travail bien fait en matière de DVD (Lamentations et The Roundhouse Tapes). Enfin, les bonus - deux reportages de 45 minutes chacun - sont encore une fois très bien choisis. Le premier est une interview du leader Mikael Åkerfeldt dont les questions ont été choisies par les fans. Le second est un reportage consacré à la tournée anniversaire : ambiance bon enfant, avec des images du groupe, des fans et du tour bus. En bref, In Live Concert At The Royal Albert Hall est un DVD très agréable, qui rappelle de bons souvenirs pour ceux qui étaient présents au Bataclan, et qui, pour les absents, leur feront découvrir ce qu’ils n’auront pu voir en live. Le produit est de très bonne qualité et pour une fois, un DVD musical n’aura pas un arrière-goût d’arnaque commerciale.

Elisa Wolf