On en rêvait, Origin l’a fait ! Quoi donc ? Repousser les frontières du Death Metal le plus technique et brutal, tout en conservant la dynamique des précédents opus et l’esprit originel (facile, celle-là) d’une musique qui se doit d’être extrême. Entity succède donc avec brio à l’excellent Antithesis (Relapse, 2008). Sans aucun temps mort, chaque musicien joue comme si c’était le dernier soir. La performance de John Longstreth à la batterie vous scotche véritablement tout au long des onze morceaux. Les soli de Turner et Ryan pleuvent et les riffs incroyables de ces guitaristes inhumains s’enchaînent avec une vélocité rare, sans jamais être redondants. C’est tout bonnement inédit et jouissif. Et miracle, on entend la basse ! Quant au chant principal du petit nouveau, Jason Keyser (ex-Skinless), ça passe tout seul comme une savonnette dans les douches de Rykers Island. En résumé, si vous bouffez du Nile et du Cannibal Corpse chaque matin au petit déj’, si vous ne faites qu’une bouchée des disques de Brain Drill et que le dernier Atheist était trop easy-listening et old-school pour vous, que vous n’en pouvez plus d’attendre le prochain Necrophagist, alors ruez-vous sur cette cinquième entité sonore made in Kansas !

Seigneur Fred