Pentagram, ou plus exactement son leader Bobby Liebling, fête cette année ses 40 ans d’activité(s)… Un anniversaire presque inespéré lorsqu’on sait que le bonhomme s’est longtemps livré à une folle autodestruction. Trop occupé à passer de la coke pour le cartel colombien de Madellin (remember les années Escobar) à bord de son Cessna, Bobby n’a pu sortir le premier album de Pentagram qu’en 1985. Last Rites est le septième de la discographie du groupe, et le premier d’un deal de trois chez Metal Blade. Le parrain du Doom redevenu clean s’est entouré pour l’occasion de Victor Griffin, guitariste qui a popularisé le jeu en drop D (voire B), Greg Turley à la basse et Tim Tomaselli à la batterie. Le line-up est changeant mais la recette éprouvée reste la même : le son est graveleux, chargé en basse, et l’atmosphère est délicieusement 70’s, que ce soit au travers des arpèges ou des riffs lourdingues. Le chant de Bobby, peu modulé, est plutôt médiocre sauf peut-être sur l’excellent « Nothing Left », curieusement placé en queue du tracklisting, illuminé d’un riff harmonisé façon King Crimson passé à la moulinette Hard… Une conclusion en béton pour un album de fort bonne tenue.
J. C. Baugé |