Après Resurrection Macabre qui mettait un terme à 15 ans d’absence, Pestilence est de retour avec un line-up entièrement hollandais. Et comme souvent, le groupe nous assure que le nouvel album est le plus extrême et le plus puissant. La pochette provocatrice nous l’aurait bien fait croire, tout comme l’intro où un prêtre diabolique délivre un message en latin sur un ton des plus inquiétants. « Amgod » démarre réellement l’album par une batterie ultra-rapide, un riff de guitare très Thrash et le chant rauque et gras de Patrick Mameli. Tout s’enchaîne, mais sans grande conviction. « Doctrine » est assez répétitif également. Certains morceaux ont tout de même plus de poigne comme « Dissolve », très lent et lourd, ou « Sinister » avec un chant et un rythme très Hardcore qui fera headbanger les fans. Les textes dénoncent la religion et la manipulation politique, d’où le « In Manipulation We Trust » arboré par le prêtre / politicien sur le livret. Le style Pestilence, guitares désaccordées et grinçantes, est bien là mais le tout reste assez monotone sur la longueur. L’intensité promise n’est pas au rendez-vous. Cet album satisfera les fans old-school ou ceux en quête d’un Death Metal au style très Thrash.
Sophie Carron |