Vous aimez le Heavy par-dessus tout ? Vous préférez l’artillerie lourde aux cavalcades effrénées ? Alors vous êtes servis. Pushking est un groupe originaire de Saint-Pétersbourg composé des « Tovaritch » Konstantin Shustarev (chant), Nikolai Yegerev (guitare), Dmitry Losev (guitare), Valeriy Sadakov (basse), Vicktor Drobysh (claviers) et Andrey Kruglov (batterie). Pour leur 15ème CD, ces joyeux drilles ont eu la bonne idée d’inviter des musiciens dont le talent n’est plus à prouver. Cela démarre à cent à l’heure avec Billy Gibons (ZZ Top) et le titre « Nightrider », suivi de l’excellent « Troubled Love » chanté par Alice Cooper. Jeff Scott Soto (« I Believe ») et Udo (« Nature's Child ») sont égaux à eux-mêmes. Belles prestations aussi d’Eric Martin (Mr. Big) sur la ballade « Open Letter To God » et de John Lawson (Uriah Heep) sur « Stranger's Song ». Glenn Hughes, lui, vient carrément pousser la chansonnette sur trois morceaux (« Why Don't You? », « Private Own » et « Tonight ») mais la palme d’or de la plus grande originalité et de la plus surprenante interprétation revient sans contestation possible à Paul Stanley (Kiss) qui nous distille le funky « Cut The Wire ». On trouve aussi des as de la descente de manches, toutes tendances confondues : Nuno Bettencourt, Steve Stevens, Keri Kelli, Steve Salas, Steve Vai, Joe Bonamassa ou Steve Lukather. Pour pimenter le tout, l’album se clôt par un bœuf géant réunissant Joe Lynn Turner, Eric Martin, Glenn Hughes, Paul Stanley et Graham Bonnet autour du titre « Kukarracha » que n’auraient pas renié les Brastisla Boys (vous vous souvenez : Kouroukoukou roukoukou stach stach). Si vous voulez enrichir votre compactothèque, n’hésitez pas : c’est The World As We Love It qu’il vous faut. Nasdrovié kamarad Pushking !
Philippe Saintes |