The Cleansing (2007) avait tellement fait l’effet d’une bombe en plein début de vague Deathcore que Suicide Silence était bel et bien lancé. Les Californiens de Riverside (enfin très exactement de Corona, comme la bière) récidivaient en 2009 avec No Time To Bleed, un disque un tantinet répétitif. Il était donc temps que le groupe opère une mutation pour ne pas lasser son public : The Black Crown amorce ainsi un virage sujet à polémique. Les influences originelles Grindcore s’effacent au profit d’un Death Metal plombé, moderne, toujours teinté de Hardcore et aussi de Néo-Metal, ce qui risque de ne pas plaire à tout le monde. Sur l’intro de « Human Violence » avec son riff tournoyant, on jumpe partout comme sur du Slipknot. Idem pour « You Only Live Once », interprété au Hellfest et qui fait déjà des ravages dans les pits. Le chanteur Mitch Lucker, qui bénéficie d’un forfait intégral chez son tatoueur, impressionne toujours même s’il préfère dorénavant les cris aigus aux growls typiquement Death. Le groupe ose des passages mélodiques inattendus comme sur « Witness The Addiction », le duo réussi avec Jonathan Davis (Korn) en fin d’album. Alors, soit vous adhérez à cette nouvelle tentative, soit vous détestez encore plus.
Seigneur Fred |