Le Djent, ou le nouveau courant en vogue dans le petit monde faussement anticonformiste du Metal… Issu des maîtres du Metal moderne et original que sont The Dillinger Escape Plan ou Meshuggah, le Djent propose en plus de la lumière, de la technique et une certaine accessibilité. Après l’EP très prometteur Concealing Fate, les britanniques mathématiciens de Tesseract débarquent avec un One qui risque bien de leur ouvrir les portes du succès. Techniques, mélodiques, parfois rythmiquement jazzy, les anglais débordent d’idées mais ont souvent du mal à se défaire complètement de leurs influences. Si Julien Perier, le chanteur, tire son épingle du jeu grâce à un timbre beaucoup plus fin et mélodique que la plupart de ses concurrents (on pense à Periphery, peu aidé par le chant de Spencer Sotelo), certains riffs (« Sunrise », « Acceptance ») n’en demeurent pas moins peu originaux. Et même si une composition comme « Epiphany » sort du lot par sa technique monstrueuse, l’ensemble forme finalement un bloc froid et souvent formaté. Meilleur sur la forme que sur le fond, One est un produit partiellement interchangeable qui fait malheureusement peu avancer les choses pour cette scène.
Joffrey Plu |