The Quireboys
The Quireboys
Live In London (2011)
genre : Rock Hard
9/10
Demolition Visual Entertainments


Commercialement parlant, les Quireboys auront surtout été le groupe d’un album, A Bit Of What You Fancy, n°2 des charts anglais en 1990. Le groupe avait alors tout pour réussir : un frontman à la voix éraillée qui sublimait un Rock d’inspiration Faces / Rolling Stones, plus une certaine Sharon Osbourne qui gérait les affaires courantes… Puis la vague Grunge a tout emporté. Le groupe au line-up changeant autour de Jonathan « Spike » Gray n’a cependant pas arrêté de tourner, et c’est avec plaisir que nous le retrouvons sur ce CD / DVD live en 2002 au Marquee de Londres (concert secret avec Thunder dans la foulée du Monsters Of Rock tour avec Alice Cooper). A l’image du style pratiqué, le DVD va à l’essentiel : menu brut de décoffrage, pas de bonus, mais un son stéréo PCM et une image couleur / sépia de qualité. Les 12 titres, dont 7 du premier album, sont on ne peut plus efficaces et évoquent les Black Crowes à de nombreuses reprises : « Misled » et le solo de piano de Keith Weir, « Hey You » et la slide de Guy Griffin, ou encore « This Is Rock’n’Roll » avec son break de batterie final reprenant quelques mesures du « Rock’n’Roll » de Led Zep… Autant ne pas se priver quand on a Jason Bonham derrière les fûts. Même le plus récent « Show Me What Ya Got » fait son petit effet avec son approche à la « American Woman » et sa fin très Soul. Quant à Spike, c’est bien sûr lui qui mène la danse et sa voix râpeuse n’est jamais prise en défaut : tout au plus pourra-t-on lui reprocher un manque certain de mélodie dans le chant (n’est pas Rod Stewart qui veut) qui peut rendre l’écoute audio seule un poil désagréable. Live In London est un quasi sans-faute, alors comment se fait-il que le plumage ne se rapporte pas au ramage ? L’artwork archi-cheap est en effet à peine digne d’un bootleg ! C’est que le groupe, dont la composition a encore évolué, n’a pas donné son feu vert pour cette sortie. Le music business a ses raisons que la raison ignore…

J. C. Baugé