Les blondes à forte poitrine sont à l’honneur en cette fin d’année chez Frontiers : après le numéro d’apprenti-Britney Spears que nous a joué Issa en Septembre, voici venir Amanda Somerville avec le premier essai de son projet Trillium. Coach de chant réputée (Simone Simons) et guest de luxe sur de nombreuses superproductions métalliques (After Forever, Edguy), la belle Américaine fait montre d’une indiscutable maîtrise vocale. Est-ce cependant suffisant pour faire d’Alloy un album majeur ? Certainement pas : avec Sander Gommans, Sascha Paeth et Miro Rodenberg aux commandes, on navigue sans grande surprise dans l’ultra-convenu. On touche le fond avec « Mistaken », du Krypteria en déficit d’inspiration (pléonasme), avant que l’intro cartoonesque de « Scream It » au violon sonne le réveil. Mais qui est donc ce chevalier blanc qui vient donner la réplique à Amanda et sauver l’album par la même occasion ? Jorn Lande, bien sûr, avec qui elle a déjà croisé le fer dans le cadre d’Avantasia. Avec un morceau correct sur douze (voire deux si on inclut le bonus track coécrit avec Mat Sinner), il va tout de même falloir attendre que l’album soit soldé au prix d’un single pour investir.
J. C. Baugé |