Pas toujours facile de perdre un proche et d’en ressortir indemne. C’est pourtant ce qu’a vécu Gregor Mackintosh de Paradise Lost, la faucheuse ayant emporté son père fin 2009 suite à un cancer. Pour exorciser sa douleur, le compositeur britannique s’est replongé dans l’écriture et dans sa jeunesse bercée par les douces sonorités des premiers groupes de Metal extrême, Punk, Crust et Grindcore. Il s’est également entouré d’amis de talent comme Adrian Erlandsson (Cradle Of Filth) à la batterie et Hamish Glencross (My Dying Bride) à la guitare. Le fruit de cette catharsis musicale est un premier album de pur Death Metal aux accents Doom, dont les rares mélodies rappellent les premières heures du groupe d’Halifax. Le son est cru, sans fioriture, et le chant du célèbre gaucher passablement éructé. Pour certains, les riffs de A Fragile King sembleront redondants et sans lueur. D’autres éprouveront une certaine nostalgie pour l’époque où le tape trading et le Death Metal florissaient. Le malheur des uns fait donc le bonheur des autres, en l’occurrence : nous.
Seigneur Fred |