Wolves In The Throne Room agace. Le trip du Black Metal vert, écolo, vegan, terroir, on ne sait même pas si c’est vrai. Et que dire de ces artworks fantastiques, les éditions limitées en double LP, les affiches de concert à l’ancienne ? On se demande si tout ça n’est pas que « hype » et arnaque. Mais en vrai, tout ça, on s’en fout un peu, car la musique, elle, est réellement fantastique. Ce nouvel album (dernier d’une trilogie, encore produit par le réputé Randall Dunn) est dans la lignée des précédents, tout en étant encore plus abouti et plus « progressif » dans l’âme. Il y a en effet encore plus de claviers et de chant féminin et l’ambiance en devient carrément spirituelle, en plus d’être contemplative. Cet aspect est d’ailleurs LA véritable marque de fabrique du groupe. Finalement, même s’il pratique du Black Metal assez « froid », l’identité américaine de Wolves In The Throne Room le rend unique et bien plus intéressant que ses concurrents. Cette facilité avec laquelle il évoque les grands espaces et la nature qu’il vénère est bluffante. Celestial Lineage alterne les moments de prière avec des pièces épiques d’une violence inouïe, avec une fluidité rare et vous force à accrocher. Le final « Astral Blood » et « « Prayer Of Transformation » est absolument époustouflant, car il reprend à peu près tout ce que sait faire le groupe, mêlant violence, beauté, psychédélisme. On finit en lévitation ! Dans le genre « élève tellement doué qu’il en devient agaçant », on ne fait pas beaucoup mieux aujourd’hui…
Yath |