Nous avions été agréablement surpris lors du retour au style Black symphonique à la sortie de Godspeed On The Devil’s Thunder, qui avait été un album conceptuel sans pareil. Cradle Of Filth avait en effet dérouté beaucoup de fans à la sortie du très mou du genou Thornography, et l’absence de claviers sur cet opus s’était vraiment fait ressentir à cette époque.
Mais qu’à cela ne tienne, Dani Filth et ses sbires se sont vite remis au travail après un Darkly, Darkly Venus Avesa bien extrême, sorti il y a maintenant deux ans. On tient donc aujourd’hui le dixième album studio du combo britannique qui a tant fait parler de lui au milieu des années 90, avec des chefs-d’œuvre bien vampiriques comme le Dusk And Her Embrace ou encore Cruelty And The Beast. Des albums bien loin de la formation actuelle, il faut quand même l’avouer. Mais ce Manticore est tout de même un des opus récents les plus intéressants, avec une énorme production, et des compos bien inspirées. Tels le titre d’ouverture, "Illicitus", qui paraît presque un clin d’œil au "Beneath The Howling Star" (présent sur Cruelty…), ou encore "Pallid Reflection". Les claviers sont là, sans être omniprésents, et c’est surtout l’ambiance qui se dégage de ce disque qui est vraiment de qualité. Quelques mélodies, des bonnes parties de blast, des atmosphères dignes des premiers opus, on se laisse facilement se prendre au jeu.
Une certaine constante qui vient s’ajouter, et on tient là un excellent album de Cradle Of Filth. Vraiment réjouissant de voir renaître de ses cendres cette formation !
Benjamin "thereaperchild" Cretin