Après Facettes et Fusion, Aurélie Potin Suau alias Eilera continue d’avancer avec un troisième album qu’elle dévoile par étapes depuis 2009 sur le web. Outre un dessin relativement ignoble, le verso de la pochette fait apparaître le logo de l’Office Municipal de la Culture d’une commune du Languedoc-Roussillon, cachet d’une collaboration somme toute originale après les années Spinefarm / Universal et leur lot de désillusions. Les 11 titres ont été regroupés en deux parties : la première laisse libre cours aux influences celtiques avec le violoncelle de Max Lilja (« Fly ») et le violon de Tony Canton (« Celtic »), tandis que la deuxième fait étalage de mid-tempos un peu gothiques, parfois grandiloquents, et franchement déjà entendus dans le monde du Metal à chanteuse. La qualité du son est variable, au gré des home-studios utilisés. Entourée des ses fidèles complices Loïc Tézénas (guitare) et Jan Sormo (basse), Eilera s’est peut-être trop éprise de liberté. Le recours à un producteur compétent aurait par exemple conféré à « Lucie After War » le son massif qui lui fait défaut sur le refrain et ses chœurs. Réduit à ses 6 premiers titres, Darker Chapter… sera néanmoins en mesure de piquer la curiosité des métalleux les plus ouverts d’esprit.
J. C. Baugé |