Cinq longues années après le très réussi Krux II, le super groupe de Doom suédois réapparaît de manière assez soudaine avec son troisième essai. Le line-up du groupe est, il faut le rappeler, assez bandant : Leif Edling, Mats Levén, Jörgen Sandström, Fredrik Åkesson, Carl Westholm et Peter Stjärnvind. Pas mal, hein ? La force de Krux vient du fait qu’il ait réussi à marier Doom et gros son à la sauce suédoise, c’est-à-dire trouver cette formule d’alchimiste là où tant d’autres ont échoué. Le son très épais des guitares ne massacre ni le groove des chansons, ni la chaleur du chant de Levén, ni même le psychédélisme encore plus tangible sur ce troisième volet. Les claviers, très présents, sont absolument sublimes et démentiels. C’est la seule différence notable avec les deux premiers albums, le groupe semblant glisser petit à petit vers quelque chose de plus organique, plus Doom / Rock au sens traditionnel du terme. Et quand Krux se met à l’épique, même si on ne peut s’empêcher de penser à Candlemass (version Robert Lowe), il devient réellement excitant (« Prince Azaar And The Invisible Pagoda »). Autre particularité : un très bon dernier titre sur lequel le mythique Bruce Franklin de Trouble est invité.

Yath