Il est particulièrement rare aujourd’hui de déceler autant de maturité et d’âme dans un premier disque, mais Solarchitect survole les nombreuses sorties du genre. S’inspirant inévitablement des Neurosis et autres Cult Of Luna, les Toulousains de Nojia parviennent à laisser entrer la lumière dans leurs ténèbres et offrent ainsi un voyage entre poésie, mélancolie et espoir. Totalement instrumentales, les cinq compositions baladent l’auditeur dans tous les sens, au détour d’ambiances cinématographiques évocatrices d’un voyage intérieur. Chacun créera ainsi ses propres images, sa propre vision d’un album émotionnellement fort, à la production lourde, parfois fantomatique (« Natural Surge ») ou emplie de ténèbres (« Fracture »). L’absence de chant - pari risqué - rend l’expérience encore plus unique. Une expérience, voilà ce qu’est Solarchitect. Quant à la suite, elle est déjà prévue pour nous envoyer encore plus loin. Vivement.
Joffrey Plu |