Bien décidé à profiter de la notoriété apportée par ses récentes premières parties prestigieuses (ZZ Top et Deep Purple), Philip Sayce, l’homme à la strat’ crème décapée, revient avec Steamroller aux frontières de plusieurs genres. Ce 4ème album est celui d’un guitariste fidèle à son label (une sortie par an chez Provogue) et pressé de se bâtir une carrière solo conséquente après des années en tant que sideman de Jeff Healey et Melissa Etheridge. Le ton Rock néo-70’s à la Lenny Kravitz est rapidement donné dès le morceau-titre et atteint le summum avec le groovy « Stung By A Woman » chanté en voix de tête. Philip se fait plaisir et nous fait plaisir avec des clins d’śil aux aînés (Led Zep sur « Rhythm And Truth »), des hits en puissance (voix de bitch sur « Beautiful ») et des crossovers audacieux (le Blues / Doom de « The Bull » avec son texte minimaliste répété ad libitum). Dix titres courts, composés et joués dans l’urgence comme au bon vieux temps… Il ne manque plus que les sillons qui craquent et on s’y croirait.
J. C. Baugé