En mars 2010, nous vous avions présenté Vektor, un OVNI qui semblait débarquer de nulle part et qui nous avait littéralement bluffés. Votre serviteur n’avait d’ailleurs pas hésité à parler d’album de l’année et de groupe de génie. Plus d’un an plus tard, le constat n’a pas changé : ces jeunes tarés de l’Arizona reviennent même avec un second album atomique. Certes, l’effet de surprise n’est plus là mais merde, leur musique reste totalement hallucinante ! Il est clair que vous n’avez jamais rien entendu de tel. On parle de techno-Thrash, mais imaginez plutôt une espèce de mélange d’Obscura et de Dragonforce, avec des passages typiquement Bay-Area et une louche de Black. La musique de Vektor est constamment en ébullition, très exigeante (il se passe toujours quelque chose) et souvent très rapide. Et le plus étonnant, c’est qu’elle reste digeste puisque les multiples couches de lecture vous permettent de la déchiffrer lentement mais sûrement. Ce deuxième album est un peu moins sombre et moins dense que le premier, mais il reste tout aussi jouissif. Alors on peut disserter des heures sur le jeu de batterie de Blake Anderson et la basse hystérique et groovy de Frank Chin. On peut aussi parler des trouvailles des guitaristes Disanto et Nelson ou du son très métallique et parfaitement en phase avec le concept et l’attitude du groupe. Mais il y a surtout la voix indescriptible de Disanto, qui hurle comme un chanteur de Black / Thrash et qui est capable de cris aigus venus d’un autre monde. Décidément, Vektor est unique et c’est maintenant confirmé, ces mecs sont d’authentiques génies ! ]
[Photo : DR]
Yath |