Deathronic est un nouveau venu sur la scène metal française et risque de faire parler de lui, enfin
plutôt le multi-instrumentiste Amine Andalous, puisqu'on parle ici de one-man band.

Le truc, c'est que quand on aborde le sujet du one-man band côté metal extrême, on a en général
affaire à des productions misanthropiques dotées d'un son parfois limite, or ici, c'est tout le
contraire ! Amine a fait appel à Laurentx Etxemendi (Gojira) pour enregistrer ses vocaux, à Neil
Haynes pour les instruments et a même poussé le bouchon en allant faire mixer le tout au Fredman
Studio par le mythique Fredrik Nordström (Dimmu Borgir, In Flames…). En résulte un album au
son parfait combinant plusieurs influences, de la musique électronique ("Anno 1423") au black
symphonique, en passant par l'oriental ("Kalila wa Dimna", certainement le meilleur morceau), le
doom ou encore le heavy metal old school ("Disharmonia - Part II").

Tout ceci est parfaitement exécuté, avec de très bonnes idées, mais cette profusion de styles
s'avèrera au final être peut-être une faiblesse car on ne sait pas trop à qui s'adressera l'album, qui est
de plus trop court (seulement 25 minutes, faute de moyens financiers pour en faire plus. Ne valait-il
pas mieux dans ce cas parler de EP ?). A découvrir…

Will Hien