Il n’aura finalement fallu que deux albums et un EP aux Italiens de Fleshgod Apocalypse pour asseoir leur domination sur le brutal death metal européen, surtout depuis que Francesco Ferrini, orchestrateur et pianiste de génie, a rejoint le groupe, lui permettant de franchir un indéniable palier en termes d’arrangements symphoniques… Et comme les autres musiciens n’ont aucune limite technique, cela donne un groupe d’une redoutable efficacité. Ce n’est pas ce Labyrinth qui nous fera changer d’avis, surtout que le son s’est amélioré même s’il nous semble toujours qu’il ne soit pas facile de mixer une telle déferlante de notes et de blast beats ! Par rapport à Agony (2011), les parties de chant clair masculines ont été remplacées par celles d’une chanteuse lyrique complètement hallucinante, capable d’atteindre des notes aigues infernales, le tout pour un résultat encore plus frénétique. Pour le reste, les fans seront ici en terrain connu, à savoir du riff à foison, des arrangements symphoniques terribles, du blast et encore du blast : on se demande même comment il est humainement possible de tenir un tel rythme sur album et aussi en concert, où le groupe excelle… Ce Labyrinth ne fait que confirmer tout le potentiel du groupe au plus haut niveau ; comment les autres formations vont-elles bien pouvoir rivaliser ?
Will Hien |