En voilà un album singulier qui sent les putes et l'absinthe des bordels parisiens enfumés de la
fin du XIXème siècle ! Le duo à l'origine de cette œuvre singulière, qui nous vient de Coblence
(Allemagne), semble être passé maître dans l'art de brouiller les pistes et catégoriser cet album est
par conséquent impossible, même si l'ambiance générale tire plus vers le metal extrême qu'autre
chose avec la présence de quelques blast-beats et un son assez proche du black metal.
Pour le reste, le groupe vous emmènera tour à tour dans la mélancolie ("Dekadente Nachte", "Tod
Meiner Lust"), la folie ("Megalomaniac"), l'oppressant ("Der Spiegel") ou encore la dépravation
la plus complète avec ce titre bizarre, à la limite de l'indus, qu'est "Absinthfee". Maintenant, le
problème est que ce premier disque n'est pas accrocheur pour un rond, sauf peut-être le titre
éponyme, même si on semble comprendre que c'est fait exprès.
Par moments, le groupe n'est finalement pas très loin de notre petit français Pensées Nocturnes pour
le côté schizophrénique de l'approche musicale même si encore une fois, cette comparaison n'est
que futile et très réductrice. Ecoutez par vous-mêmes, faites-vous une idée, ça vaudra encore mieux !