A vouloir absolument avoir le son le plus lourd possible, certains en
oublient carrément la clarté ! Passé ce constat qui pourra s’avérer
rédhibitoire, tant le son de cet album semble compressé, force est de
constater que les Allemands de My Darkest Hate pratiquent un death metal
sans concession, totalement « old school ».
Les parties pachydermiques sont légion sur cet album (« Me, The Cure », «
Awaken From Slumber », « My Anger, My Temple ») et n’ont pas été sans
nous rappeler un groupe comme Runemagick, qui imposa dans les années ’90
le death doom comme personne, hormis Obituary. Le problème est
celles-ci font à mon avis perdre trop d'intensité à l'album sur la
longueur.
Heureusement, quelques accélérations notoires qui permettent à
l’auditeur de se réveiller (« Our Sign Is Victory », « You Shall Know
Them »), sauf que le groupe a eu la mauvaise idée de placer en toute fin
d'album le très dispensable et peu inspiré « Master Of Lies ».
Cinquième album de la formation, le premier depuis 2006, pour un retour
en demi-teinte donc, qui ne devrait pas forcément permettre au groupe de
passer au stade supérieur...
Will Hien
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