Celeste, vous savez, ce sont les Lyonnais qui jouent avec une lampe
frontale rouge vissée sur le front, plongés dans la pénombre et la
fumée, à peine éclairés par des stroboscopes de temps en temps, pour
rajouter au côté oppressant de leur musique. Mais Celeste, c'est surtout
un groupe qui sait aussi bien transporter le public en live que
l'auditeur sur disque dans une sorte de transe apocalyptique et
psychédélique, un cauchemar hypnotique. Pour l'avoir vécu à plusieurs
reprises, croyez-moi, on ne sort pas indemne des shows des Gones…
Cinquième album pour les gars, donc, avec une production d'une froideur
absolue, presque mécanique, où la basse et la grosse caisse sont peu
présentes au mix (choix certainement assumé mais qui ne sera pas du goût
de tout le monde), et qui ajoute au côté glacial et sombre des compos,
où les parties sludge/doom se taillent la part du lion une nouvelle
fois.
Rien de nouveau au niveau du style, pour être honnête, mais une nouvelle livraison de qualité.
Will Hien |