ARTSONIC

 

ARTSONIC marque aujourd'hui un tournant dans sa carrière. Maintenant épaulé par Warner (excusez du peu !), ces sympathiques Parisiens se devaient d'affirmer leur talent, c'est chose faite avec Fashion Victim ! La nouvelle référence métallique française ?

 

Entretien avec Boris et Pierre - par Pierre-Antoine, Geoffrey et Julien
 
Rechercher : dans l'interview

Ça fait quoi d'être chez Warner ? (rires de tout le monde...) Boris : On est totalement satisfait par leur travail, le changement par rapport à WET est que l'on a pas à gérer tout le côté marketing. On s'était toujours autogéré, là on a trouvé des gens qui savent faire leur boulot et nous on peut alors se concentrer uniquement sur la musique. Tout est positif mais ce n'est pas une fin en soi !

Vous les avez démarchés ou ils sont venus vous voir ? Oui tout à fait, ils sont venus sonner chez nous... Non bien sûr, on les a démarchés, ils ont écouté le deuxième album, ils ont aimé et le reste s'est fait naturellement. Ils ont relevé le défi quelque part et puis ils montrent que le métal est là en France. Pierre : Ce qui est fort c'est que ça c'est super bien passé, ils nous ont fait confiance sans écouter avant les nouveaux morceaux et qu'en se basant sur le deuxième album, sans trop savoir ce qu'on allait faire. Boris : On savait qu'il fallait que ça marche car ils prenaient un risque, et puis ça peut ouvrir la porte à plein d'autres groupes. Je pense qu'il peut y avoir un déclic !

Est-ce qu'ils ont imposé des choses au niveau artistique ? Non pas du tout, ils n'étaient pas en studio derrière nous pour nous diriger. Nous on gère le côté artistique et eux le côté marketing. Sur tout ce qui est pochette, ils pèsent sur la décision finale mais cela s'est fait d'une entente commune, c'est eux qui nous ont fait changer notre logo... Pierre: Mais tout a été un travail d'équipe, c'est pas parce que c'est une major qu'ils vont tout changer ! Au contraire, chacun a apporté ses idées.

Au niveau marketing, il se passe quoi exactement? Boris : On vient de faire un clip (NDLR: visible sur www.artso.net), il devrait y avoir un passage télé...

NPA ? Normalement on doit le faire, on a pas encore la date mais ça doit se faire. On vous tiendra au courant. Il y a beaucoup de choses que l'on risque de faire, mais tout n'est pas encore planifié.

Vous êtes pleinement satisfait de Fashion Victim? Oui tout à fait... Pierre : Tu sais, quand tu fais un album c'est dur, parce que généralement tu t'en lasses, mais moi cet album je le passe très souvent chez moi et je ne m'en lasse pas du tout ! Contrairement au truc que j'avais pu faire avant, que j'écoutais une semaine après l'enregistrement et puis basta, là avec cet album c'est le contraire. Boris : Les morceaux sont assez variés, il y a plein d'influences, j'apprécie aussi beaucoup cet album, je ne m'en lasse pas!

D'où vient donc Pierre qui a remplacé Dirk? Pierre : Moi si tu veux, je viens de la planète Mars... (rires) J'habitais à Bordeaux et je jouais dans un groupe qui s'appelait ASGARD, et aussi dans un autre groupe de Hard-Core. Et avec ASGARD, un jour on a fait une date avec Artso et on a sympathisé. Quelque temps plus tard Dirk s'est cassé et ils m'ont appelé. D'ailleurs Dirk est mon ancien prof. Boris : Et puis, de toute façon on avait pu anticiper car Dirk nous avait prévenu bien à l'avance et nous sommes restés en de très bons termes. Il peut se consacrer pleinement à son groupe SCARVE maintenant.

Stéph Kraëmer a fait un gros travail au niveau de la prod, mais du fait que vous étiez chez Warner, vous n'avez pas pensé à prendre un gros nom pour produire cet album ? Je pense que c'est une connerie, le son du groupe c'est le groupe à la base déjà. T'as beau bosser avec Colin Richardson, si à la base t'as un son de merde, il ne fera pas de miracle! Pierre : Si ton boulot sonne en répète, ça sonnera en studio. Boris : En plus Kraëmer nous a vachement aidé au niveau des arrangements, les morceaux ont évolué en studio, il a eu de supers idées et on a fait un excellent travail d'équipe.

Le titre de l'album, c'est un peu de la provoc ? Non pas du tout, c'est de l'auto-dérision. On est un peu Fashion Victim et justement on s'en moque. On est contre les gens qui suivent les modes bêtement sans savoir pourquoi. Nous on a fait ce qu'on aimait, on a évolué... Pierre : Faut écouter de tout, lire de tout pour être pleinement capable de juger, pour pouvoir s'ouvrir à plein de choses, et ceci pour n'importe quoi...

Vous pouvez nous expliquer un peu la pochette ? On aimerait bien avoir le numéro de téléphone de la fille... (rires) Boris : Il y a en fait une école de danse au-dessus de l'endroit où on répète, et ils se sont servis d'un de nos morceaux pour faire des chorégraphies. Et nous on voulait mettre une nana mignonne sur la pochette sans faire une pose provoc, la fille a été d'accord. Et nous on l'a mis sur un fauteuil roulant pour montrer le côté Fashion Victim. Cette photo est plutôt fun.

Le Wet-tour s'est bien passé? Tout à fait, les concerts étaient cool. On a passé 15 jours ensemble dans le même tour-bus, on a appris à se connaître, on a eu de supers délires ! Plus ça va et plus c'est la débauche en fait.(rires)

Et maintenant? On va beaucoup jouer de mi-janvier jusqu'à l'été. Soyez prêts à nous voir...

Pour qui aimeriez vous ouvrir ? Deftones ou Incubus ce serait excellent!

Pourquoi cette reprise de Pink Floyd sur l'album ? Ca fait plus d'un an et demi qu'on le joue sur scène, mais on la jouait pas de la même manière, il y avait une impro à la fin. Pour l'album on l'a retravaillé et on a pu la mettre grâce à Warner qui a bien géré au niveau des droits d'auteurs. On ne pouvait pas le faire avec Wet, aujourd'hui c'est fait !

Cette évolution plus mélodique notamment au niveau des refrains, c'est venu naturellement ? C'est venu tout seul effectivement, on aime bien tout ce qui fait vraie chanson avec un refrain accrocheur, ne pas voir que le côté technique ou le côté bourrin... Pierre : C'est un peu comme le dernier album d'Incubus, mélodique en gardant un côté brut. Boris : Tout à fait, ceci pour mettre en avant le côté " live ", sur scène les morceaux vont avoir une sacrée pêche ! C'est différent de Fake qui s'appréciait plus sur la longueur, Fashion Victim est très direct.

Petite question pour Boris alors tu aimes notre femme, va falloir s'expliquer... (Boris arbore un autocollant "J'aime ta femme " sur sa basse) (tout le monde éclate de rire) ça vient d'un concert qu'on a fait à Biarritz et un mec m'a collé ça sur ma basse et j'ai trouvé ça excellent, alors j'ai gardé l'idée. Mais faut le prendre à la rigolade, mais bon c'est vrai que j'aime les femmes, comme tout le monde... C'est de la provoc gentille...

Vous avez un truc spécial à dire pour finir? Pierre : Moi j'aimerais passer un grand merci à tous les mecs comme vous qui se bougent le cul, qui gagnent pas une tune, et qui font ça pour l'amour de la musique, toutes les assos, les fanzines, les radios, merci de faire ce que vous faites, c'est grâce à vous que nous pouvons continuer d'exister...