CHILDREN OF BODOM

 

C’est au lendemain d’une tournée avec Sinergy (son autre groupe) qui l’a emmené jusqu’en Amérique du Sud que nous avons rencontré Alexi, chanteur /guitariste de Children of Bodom. Le décalage horaire et la perte de ses valises à l’aéroport n’altèreront tout de même pas la lucidité de ce génie de 21 ans.

 

Entretien avec Alexi “Wildchild” Laiho - par Geoffrey
 
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Comment s’est passée la tournée avec Sinergy ? Très bien. Nightwish a de nombreux fans et ils nous ont très bien accueuilli. Toutes les dates étaient presque sold-out. On s’est vraiment amusés.

Votre musique est un mélange de heavy metal et de black metal. Quelles sont vos influences ? Beaucoup de guitaristes comme Malmsteen mais encore Judas Priest, W.A.S.P, Manowar. Du black metal aussi avec Dark Throne et Dimmu Borgir.

Tu sembles oublier Scorpions, car ton groupe a participé à un tribute à ce groupe... Oui, je les apprécie beaucoup. C’était un challenge pour moi, car il fallait un “vrai” chant. Le chant black n’allait pas...

Vas-tu continuer dans ce sens dans le futur, car actuellement la voix mélodique n’intervient que sur les refrains? Pour l’instant non, mais qui sait !

Au début, pour les gens, Children of Bodom était un groupe de Black metal, avec votre premier album Something Wild. Maintenant que vous incluez de nouveaux éléments, penses-tu être plus proche de Helloween ou de Dimmu Borgir ? (Rires) Nous sommes plus extrême metal que heavy metal. Mais nous ne sommes pas black metal non plus... Pour la voix, cela reste agressif, mais la musique est plus douce. Nous nous situons donc entre ces deux groupes.

Follow the Reaper est votre troisième album. Es-tu entré en studio avec une plus grande pression? Pas vraiment. J’étais assez confiant. Nous n’avions pas de pression car je savais que nous tenions quelque chose de très bon.

Comment s’est passé l’enregistrement, pas de problème comme pour Hatebreeder ? Non, tout s’est bien passé, mis à part le fait que nous avons été obligés de faire vite, et mes parties de chant et de guitare ont été enregistrées en très peu de jours. Nous avons aussi fait le mix très vite, mais je suis très content du résultat.

Quels sont les thèmes de ce nouvel album ? Principalement des choses de la vie de tous les jours, la pression, la colère, le suicide et seulement une chanson sur le lac Bodom.

C’était justement l’une de mes questions. Peux-tu expliquer d’où vient le nom du groupe, je crois que ce n’est pas très gai... Il y a un lac en Finlande, où a eu lieu une affaire de meurtre. Quatre jeunes gens campaient lorsqu’un fou est arrivé avec une hâche et il n’y a eu qu’un survivant, qui finit actuellement ses jours dans un hôpital psychiatrique.C’est une histoire pour un groupe de heavy metal (rires).

Vous êtes tous très jeunes. Comment vous voyez-vous dans 10 ans ? Dans la tombe (rires). On ne sait pas. Nous vivons l’instant présent sans nous poser de questions. C’est difficile de planifier.

Qu’est-ce que la musique représente pour vous, et que penses-tu des groupes qui prennent la grosse tête dès que le succès arrive ? Ca craint. Cela peut conduire les groupes à leur perte. S’ils sont des rock-stars, c’est grâce au public, il ne faut pas oublier que sans les fans, ils ne sont rien.