DYSLESIA
Que de chemins parcourus depuis le premier album ! Who Dares Wins est une bombe, avec à la différence des nombreux autres groupes de heavy actuels une personnalité affirmée.
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Entretien
avec Jo (basse) - par Geoffrey
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Qu’avez vous fait entre My Own Revolution et ce nouvel album ? On a beaucoup tourné, on a fait plein de concerts et de kilomètres. On a rencontré beaucoup de gens, on a beaucoup appris. On a cotoyé des musiciens que l’on a dans notre discothèque et que jamais on aurait pensé rencontrer. On a tourné en Allemagne avec Vanden Plas, ça a été fantastique. On a rencontré les allemands qui sont incroyables dans leur passion. On a bien sur tourné en France, le Nord, l’Est, le Sud , l’Ouest. On a découvert le milieu pendant un an et demi. Ca restera quelque part dans nos vies à tous comme l’aboutissement d’un musicien qui rêve de vivre de sa musique, même si ce n’est pas le cas aujourd’hui. Et vous en êtes arrivés à l’enregistrement du nouvel album... Par la force des choses, à un moment ou un autre, on se dit que l’album est sorti il y a un an et demi, alors soit on continue à tourner avec celui là, soit on repart et on remet le couvert pour un deuxième disque. On avait clairement fixé nos ambitions sur le premier, on veut essayer de progresser dans ce milieu. Donc pour le deuxième, c’était soit on concrétise ce que l’on a voulu prouver et enregistrer un album pro, soit on refait le deuxième avec le même son et les mêmes moyens et on retourne au niveau d’un groupe régional. Il fallait sortir le grand jeu. Donc Dennis Ward... ça s’est passé comme tu l’attendais ? Non, pas comme nous l’attendions. Quand on a voulu enregistrer l’album, on a eu les premiers contacts, les musiciens de Vanden Plas nous avaient parlé, nous avaient vanté ses compétences et ses qualités. Par l’intermédiaire de notre manager Roger on a eu les premiers contacts. Il nous a demandé une démo, on lui a a fourni et il a dit OK. Il est venu en pré-production au mois d’Août sur Lyon travailler avec nous. Ca, c’est un très bon souvenir car il n’était pas chez lui. Il nous a donné des directions de travail, nous a dit comment ça allait se passer. Quand on est arrivé la-bas, même si on savait que ça n’avait rien à voir avec ce qu’on avait fait, on prend quand même une claque.Quand tu vas enregistrer un album en Allemagne, ce n’est pas la partie de plaisir à laquelle tu t’attends. C’était long ? On avait calé 35 jours de studio... C’est déjà bien... Mais lui est arrivé et on avait 12 titres de prêts. Clairement il nous a dit qu’en 35 jours on ne peut pas en faire 12, donc on en a viré un. En fait deux, mais au niveau du timing ça a été. Le studio fut une riche expérience, le truc c’est que l’on a pas eu le contact avec Dennis que l’on aurait aimé avoir. Pour le premier album, c’était plus familial, à Grenoble, c’était une partie de plaisir. Ce n’était pas plus froid en Allemagne, mais beaucoup plus professionnel. Il extirpe de toi toutes tes capacités. Dans ce cadre là, pas de place pour la rigolade. Il y a des jours où ça va, et d’autres pas. Il s’est impliqué à 200% dans l’album. Questions que l’on doit te poser à chaque fois... Comment ça s’est passé sur Unknown Fighter? C’est le morceau de Luca Turilli. Avec lui, on a plus une relation d’amitié. Le premier contact qu’on a eu, c’est quand il est venu boeufer avec nous sur un titre lors du concert pour la reformation de Nightmare. Et un jour, en déconnant, il nous a lancé : “ Tiens, je vous écrirai bien un morceau pour votre album. Comme c’était dans le fun, on a tous rigolé sans y croire. Et le jour où on avait calé le studio, il est revenu et à dit: “Alors, ce morceau, je l’écris ou je ne l’écris pas ?” Et c’est parti comme ça. Pour commencer, il a bossé avec Thierry, notre chanteur, puis il a calé tout ce qui était riffs de guitares. Mais le plus extraordinaire avec ce morceau, c’est qu’il a constamment évolué, jusqu’au dernier moment. Le résultat est à l’image de toutes nos espérances. Et pour les autres morceaux, il y a eu une différence ? La grosse différence que l’on a eu c’est les échéances. Pour le premier, on a eu le temps qu’on a voulu pour composer. Une fois que cela a été fait, on est allé sur le studio. Là, ça a été direct avec Dennis, parce qu’il était dispo de telle période à telle période. Le jour où on a calé la date, on avait 4 morceaux. On s’est dit qu’on rentrait en studio le 1er octobre, le 30 aout, il nous fallait 12 morceaux. De toutes façons, on ne pouvait pas continuer à bosser comme on le faisait. Les compos en repet' n’allaient plus. Tu joues 4 heures pour ne garder que 3 minutes la semaine d’après. On a donc investi dans l’informatique, on en a profité pour enregistrer. Seriez-vous meilleurs mis sous pression ? (rires) Figure toi que c’est la question qu’on s’est posé... Qu’attendez vous de cet album ? Une concrétisation. On s’est donné du mal sur le premier album, encore plus sur celui là. Une concrétisation de notre plaisir en tout cas. Pouvoir en vivre ? Non, je ne pense pas. Je fabule : Si demain Dyslesia splitt, j’aimerais que quelqu’un dise dans deux ans, qu’il y avait un groupe, Dyslesia, qui tournait, qui prenait du plaisir, qui divulguait ce plaisir. Là ce sera bien.
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