ARK

 

Le premier album du groupe avait fait l’effet d’une bombe à la rédaction. Jamais un album de prog n’avait été aussi impressionnant et sublime depuis bien longtemps. Ils remettent le couvercle avec Burn the Sun, encore plus accrocheur. Rencontre avec Tore, guitariste souriant et très très sympathique !

 

Entretien avec Tore Otsby - par Geoffrey
 
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Après l’enregistrement du premier album, saviez- vous que vous aviez réalisé quelque chose d’aussi exceptionnel ? (rires) Oui, nous en sommes très fiers. Nous avions un peu peur de la réaction des gens quand ils sauraient comment cela s’était passé. On a enregistré cela comme une démo, il y a quelques années. Puis un jour, j’ai entendu Jorn Lande, et je me suis dit : “Mon dieu, quelle voix !”. Comme nous avions déjà les morceaux de Burn the Sun à l’esprit, on a quand même sorti l’album agrémenté du chant, et nous nous sommes directement focalisés sur le suivant.

Qu’a changé ce succès pour vous? Premièrement et principalement, il nous a montré comme un vrai groupe. Ark était déjà un groupe avant, mais nous ne l’avons réalisé qu’en entendant les retours et les réactions, car notre musique est différente, et nous ne savions pas ce qui allait se passer... Plus personnellement, c’est très réconfortant de savoir que des gens écoutent le message que tu veux faire passer.

Pour toi, quels sont les différences entre ce premier album et le nouveau ? Pour moi, c’est toujours époustouflant et les morceaux sont plus courts et encore plus accrocheurs... Je suis complètement d’accord avec toi. Mais ce n’est pas intentionnel. Quand on écrit des morceaux, on le fait au feeling et sutout dans l’état d’esprit dans lequel on est à ce moment-là. On n’a donc pas vraiment pensé à comment on devrait faire. On a été le plus spontané possible. Avec Ark, on a essayé de refléter notre personnalité, et la musique est le moyen que l’on a trouvé. Pour ce nouvel album, c’est toujours le même groupe et la même idée. Le premier album était plus expérimental, avec des morceaux plus longs. Nous voulons avoir de l’impact, et exprimer des choses au travers de notre musique. Et quelquefois, on peut avoir plus d’impact avec des morceaux plus courts et plus basiques. Tout dépend de la manière dont cela est fait. De plus, nous avons un chanteur, et avons composé en fonction de lui. Pour ce nouvel album, nous avons enregistré à New York, qui a été par ailleurs une source d’inspiration pour nous, comme sur Absolute Zero et toute cette jungle new-yorkaise. Pour cet album, nous avons mûri en tant que groupe, en tant que personnes. Je suis aussi très satisfait de la production, qui est vraiment différente du premier album.

Quels sont les thèmes de ce nouvel album, comme la musique, l’expression de vos sentiments ? Tout à fait. Au niveaux des paroles, il y a un concept, un concept universel sur l’espèce humaine, l’espace et au-delà. C’est une parabole sur l’homme. Nous exprimons notre expérience. Le titre parle pour lui-même. Tout le monde, tout le temps essaie de brûler le soleil, d’aller toujours trop loin vainement.

Qu’attendez-vous de ce nouvel album ? La fortune, une grosse voiture, du champagne, une grosse maison, sexe, drogues et rock ‘n’ roll (rires)...

En parlant de sexe drogue et rock, vous avez changé votre image très Glam sur les photos du premier album en quelque chose de plus agressif? Cette fois-ci, on s’est intéressés à ce qu’il y avait autour de nous. Nous voulons que les gens pensent un peu plus par eux-mêmes. L’humanité est tellemment focalisée sur la technologie et le capitalisme, qu’il est vraiment important que les gens n’oublient pas de penser à eux. Les travailleurs se donnent tellement dans leur job qu’ils ne sortent pas du système. Nos nouvelles photos montrent qu’il peut y avoir de l’espoir. Jorn représente l’espoir, et est entouré de plantes, nous, nous sommes en machines... On essaie de faire réfléchir les gens. Quand j’entends Daddy Dj, peut-être que c’est bien pour danser, mais c’est tout ! Nous essayons d’incorporer une profondeur dans notre musique, de faire découvrir tout ce qu’il y a de beau autour des gens, qu’ils ne soupçonnaient même pas d’exister.

Pensez-vous toucher un public plus large que les fans de prog metal avec Burn The Sun ? On ne se considère pas si progressifs que ça... Je n’aime pas les limites, mettre les groupe dans un style particulier. Je préfère dire qu’Ark est Ark, ou que nous jouons tout simplement de la musique. Les fans de prog, mais aussi de pop et de rock pourront aimer notre album.