Comment s'est passée la tournée avec Iron Savior? Très bien, beaucoup de plaisir. Peut être pas assez de fans présents sur l'ensemble de la tournée, mais peu importe. Je jouais de la guitare, donc peu importe le reste.

Comment juges tu Powerplant aujourd'hui? C'est un bon album [ndlr : il est modeste le bougre, cet album est une bombe!]. Je ne lui trouve pas trop de mauvais points. Bien sûr, certains diront qu'il n'est pas comme Land of the Free, pas aussi mélodique. Mais je l'apprécie beaucoup, très puissant.

Quelques jours avant la sortie de l'album, comment te sens tu ? Très excité. J'ai confiance en cet album, je sais que j'ai donné le meilleur de moi-même. Bien sûr, il faut attendre les réactions, car c'est un album très proche des années 80', différent de ce que nous avons fait avant. Avec moins d'orchestration, plus brut, plus agressif. Et certains morceaux vont tout détruire sur scène ! (rires).

Pourquoi ce retour aux sources ? Parce que je pense qu'à l'heure actuelle, les groupes dans notre style ont oublié d'où ils viennent. Actuellement, le métal mélodique, peu importe comment tu l'appelles, est devenu trop commercial. Trop propre, trop poli, trop technique. On oublie peut être le côté brut du metal. J'ai pensé à ça au début du processus d'écriture, une approche dans l'esprit des années 80'. Je ne veux pas suivre ce que les autres groupes suivent actuellement. Je ne veux pas me copier moi-même (rires).

Pas d'ordre mondial, pourquoi ? Si tu regardes le monde, il n'y a pas d'ordre. Même si les gens planifient tout, il y a beaucoup de chaos. Le véritable ordre mondial est bien différent de ce que les gens pensent.

Mais un morceau s'appelle Nouvel Ordre Mondial... Ce morceau reprend le thème de la société secrète des illuminés. Ils veulent créer un nouvel ordre mondial.

Mais musicalement, n'est ce pas un clin d'oeil, car depuis tes débuts, c'est toi qui a créé un nouvel ordre dans le métal ? (Rires) Je m'en rends compte au fil des années. En lisant les magasines, je m'apperçois que j'ai influencé de nombreux groupes, et j'en suis très flatté. J'ai juste peut être permis à des gens de trouver une voie, mais de la transformer selon leur propre expérience.

Le processus d 'écriture a été un peu différent cette fois-ci… Tout à fait. Pour Powerplant, les morceaux étaient pré-écrits et pré-arrangés sous forme de démo, avant d'entrer en studio. Cette fois-ci, je me suis contenté de poser les morceaux bruts, pour garder un côté spontané. Mis a part un morceau qui n'avait pas sa place dans l'album car trop progressif et que nous garderons pour le prochain album, tout a été fait sur le moment. 5 musiciens, un studio, et beaucoup d'énergie.