ICED EARTH

 

On ne peut pas dire qu'il ait sa langue dans sa poche Jon Shaffer. Le guitariste légendaire d'Iced Earth nous parle en toute franchise de son nouveau bébé, Horror Show.

 

Entretien avec Jon Shaffer - par Geoffrey
 
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J’aimerais revenir sur Melancoly EP. Pourquoi l’avoir ressorti ? Ce n’est pas vraiment une ressortie. Au départ, il était destiné à certaines radios des Etats-Unis, celles de Chicago, Detroit, Cleaveland... Puis Century Media a décidé de le sortir, si je me souviens bien, à 25000 exemplaires. L’argent récolté était sensé servir pour des campagnes radio... mais ils ne l’ont pas fait. Il m’ont un peu baisé la gueule là-dessus (“fucked me up” dans le texte). En le sortant en si petite quantité, ils ont en plus empêché certains fans de se le procurer, et le disque est monté très vite au marché noir, atteignant les 80$. Beaucoup de fans m’ont envoyé des e-mail en me disant qu’ils étaient énervés de ne pouvoir se le procurer. Je suis allé voir Century Media et leur ai dit :”OK, vous n’avez pas fait ce que vous deviez faire, alors pourquoi ne pas le ressortir, pour que tout le monde puisse l’acquérir ?”. Voilà pourquoi nous l’avons ressorti.

Peux tu parler du concept de l’album et de la façon dont il a été écrit ? Ce n’est pas un concept album, c’est un album à thème, sur les films d’horreurs ou sur des personnages bien réels, comme Jack l’Eventreur. Cela faisait longtemps que je voulais le faire et comme c’était la fin de notre contrat avec Century Media [ndlr : on aura compris qu’il ne les aime pas...] , je voulais quelque chose d’exceptionnel. Je me suis alors demandé ce qui serait le mieux au niveau du concept. Horror Show était le titre de notre deuxième démo, quand le groupe s’appelé Purgatory. Je suis un grand fan de ces films des années 80’. En plus, j’écris toujours sur des sujets très personnels, je voulais prendre un peu plus de distance. En 1997, j’avais déjà eu l’idée de sortir un mini album basé sur ce concept, mais nous ne l’avons pas fait.

C’est difficile d’écrire un concept album, pardon, un album à thème ? Oui, ça a été difficile. La partie la plus délicate a été celle où il fallait être fidèle à l’atmosphère de chaque histoire. Spécialement Damien et The Phantom Opera Ghost, qui sont le morceaux les plus épiques. C’était un challenge. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire, mais il y a une fine ligne entre quelque chose de très bon et quelque chose de très stupide (rires). J’ai essayé de faire attention à rester intense et sombre, en restant fidèle au personnage.

T’es tu inspiré de tes lectures et de ce que tu as vu au cinéma ou juste à partir de ton imagination ? A vrai dire, les deux. J’étais déjà un fan de ce genre d’ouvrage, mais j’ai relu beaucoup de livres et revu beaucoup de films. C'était un challenge. (rires).

Qu’attends tu de cet album ? Allez de l’avant. Comme je l’ai dit, c’est notre dernier album avec Century Media...

Donc un contrat avec une major ? Oui. Cela fait 11 ans que je travaille avec Century. Il est temps d’évoluer. Le groupe a besoin d’une maison de disques plus efficasse, avec un état d’ésprit plus conquérant.

Que penses tu de la nouvelle génération metal ? Pour être honnête, je n’écoute pas trop les nouveaux groupes, car je ne trouve rien d’impressionnant ou de vraiment époustoufflant chez eux. Le dernier truc que j’ai apprécié a été le nouveau Maiden. Je suis plutôt un vieux metal head (rires). Là, j’attend le nouveau Priest. Je n’écoute que les groupes avec lesquels j’ai grandi...

Pas de nouvelles influences ? Il n’y a rien de nouveau qui pourrait m’influencer. Ce metal rap ,c’est des conneries. Non merci, l’indus metal, pareil, connerie. Les merdes techno aussi.

Changeons de sujet. Qu’en est il du nouveau Demons and Wizards ? Il n’y a rien de planifié pour l’instant, mais j’ai déjà quelques idées. Hansi est en studio avec Blind Guardian. On verra l’année prochaine. Nous avons tous les deux nos priorités. Mais ne t’inquiètes pas, il y aura un nouvel album !(rires).