Comment
se passe la tournée ?
Etienne : Pour l'instant très bien. Là, c'est
notre sixième dates. On a fait que des grosses dates pour les
10 ans du Sriracha. C'est que le début et on se prépare
pour une longue et grosse année.
Votre
première demo c'est vendu à plus de 3500 exemplaires,
vous vous y attendiez ?
Etienne : On ne s'y attendait pas du tout. On l'a fait il y
a un petit moment déjà. On avait bossé 6 mois avec
Thomas qui venait d'arriver et on a fait ces morceaux là. On
en a d'abord sorti 500, et tout c'est vendu. On a sorti une réédition
avec des morceaux supplémentaire, et Musicast c'est très
bien occupé de la distribution. On n’a pas donné
énormément de concerts, donc ouais on est surpris d'en
avoir vendu autant. C'est assez étrange, mais les gens ont bien
accroché et le bouche à oreilles a fonctionné.
On a aussi était aidé par Nowhere.
Charlotte : Même encore maintenant, on nous demande de
jouer des morceaux d'University of Nowhere, alors que nous on a tourné
la page.
Etienne : C'était vraiment une étape pour arriver
à Sombres Efforts. Pour nous, le début du groupe, qui
est sûr de sa musique, c'est quand on fait un album. On ne se
sent plus très proche d'University of Nowhere, ça nous
soule grave de les jouer (rires).
Ben : Pour moi, il y avait sur cette démo les premières
versions, les premières ébauches de ce que l'on retrouve
sur Sombres Efforts. On cherchait encore notre style. Dans l'esprit,
il a des morceaux sur Univesity… qui se rapproche de Sombres Efforts,
mais qui ont évolué.
Sans
avoir peur de la réaction des gens ?
Etienne : Non, parce que la plupart des gens nous ont bien
supporté pour Sombres Efforts.
Ben : C'est autre chose. University, c'est 48 heures de studio,
alors que Sombres Efforts, c'est 6 semaines avec Daniel Bergstrang.
Tout
c'est donc accéléré après la demo…
Etienne : On se sentait déjà en décalage
avec University… On voulait faire autre chose
Cela
vous faisait peur l'après Univesity…?
Etienne : La transition était difficile. Mais au résultat,
on s'est enfermé en répet’, 5, voir 6 fois par semaine
et on est parti enregistrer en Suède.
Vous
connaissiez déjà ce qu'il faisait?
Etienne : On kifait bien son boulot
Charlotte : On a surtout bien appris là bas, à
être sérieux, à bosser, à avoir plus de concentration.
Etienne : Il est super perfectionniste, tout s'est très
bien passé.
Au
niveau du style de l'album, vous le définissez comment ?
Etienne : Du rock
Quand
on vous classe dans le neo, ça ne vous fait pas chier ?
Etienne : Non, parce qu'il faut bien faire parti d'une scène…
C'est clair que je préfère être classé dans
le neo que dans le reggae (rires)
Ben : Le neo a été une étape dans le groupe,
après on est passé à autre chose. Je pense qu'on
fait du rock, avec un son d'aujourd'hui.
Les
textes sont un peu plus fouillés et plus littéraires que
la plupart des groupes actuels.
Thomas : Je n’essaye pas de faire des romans, ni de la
poésie. Je parle de ce qui m'arrive tous les jours, mon vécu
en fait. Ensuite je le mets en forme pour que ça colle à
la musique et aux mélodies.
Ben : On n’a pas voulu être présomptueux.
On n’a pas un discours intellectualisé. On voulait quelque
chose de français et pas de franchouillard.
Des
sujets plus politiques, ça vous intéresse?
Thomas : Je n’ai pas de leçon à donner,
je donne juste mon avis. J'ai pas à dire au gens de penser ça
ou ça.
Vous
pensez que c'est le rôle de la musique d'intervenir en politique
?
Thomas : J'écoute Rage et je me retrouve dans ce qu'il
dit, mais je ne me sens pas de le faire.
Charlotte : On préfère faire passer des émotions
dans les paroles
Ben : On parle parfois de religion, des medias
Thomas : Mais d'une façon plus personnelle
Ben : On ne pense pas détenir la vérité,
on préfère faire un état de ce que l’on pense.
En
parlant de média, il y a un titre qui passe en radio : Si n'existe
Pas ?
Thomas : C'est marrant après avoir enregistré
l'album, on s’est dit tient ce titre passera peut être à
23h sur Oui FM. Là, on a plusieurs rotations sur le Mouv' et
ça fait bizarre. Le label bosse bien à ce niveau là.
Etienne : On a composé l'album sans arrière pensé…
…vous
le sentiez quand même qu'il y avait du potentiel radio ?
Thomas : On ne s’est pas dit : « si on faisait
un tube », non ! On a juste composé, enregistré
et c'est le label qui a choisit.